Un coup d’œil à la permanence juridique


12 septembre 2023

La permanence juridique du Foyer est ouverte le lundi pour les questions relatives au droit des étrangers. Le juriste Sebastiano Guzzone lui-même ne gère qu’occasionnellement les dossiers – il n’y a tout simplement pas assez de temps pour cela – mais il donne des conseils avisés. Qui sont les personnes qui fréquentent la permanence et quelles sont leurs questions ? 

Ce qui saute aux yeux, c’est que de nombreux clients sont originaires du Maroc. Cela s’explique en partie par le fait que la permanence est située à Molenbeek, où un grand nombre d’habitants ont des racines marocaines. Leurs questions portent généralement sur le regroupement familial, l’obtention de la nationalité belge ou la régularisation. Cette demande de régularisation peut prendre beaucoup de temps. Certaines catégories reçoivent une réponse plus rapide, par exemple les familles ou les femmes seules. Pour la catégorie impopulaire des “hommes seuls”, l’attente est généralement beaucoup plus longue. 

De nombreuses personnes viennent également d’autres pays africains, en particulier de Guinée, du Cameroun et, plus récemment, d’Érythrée. La plupart des Érythréens peuvent bénéficier d’une protection internationale. Les Guinéens et les Camerounais, quant à eux, viennent généralement pour des demandes de régularisation. 

Par le passé, un grand nombre d’Ukrainiens ont également trouvé le chemin de la permanence légale, mais leur nombre a diminué depuis l’invasion du 24 février 2022, car ils passent par un autre circuit. Les personnes originaires des pays des Balkans et de l’ex-Union soviétique se retrouvent également souvent dans des situations administrativement lourdes. Les Albanais, par exemple, sont souvent confrontés à des questions concernant le renouvellement des documents de séjour. 

Une question qui ne retient presque plus l’attention des médias, mais qui est loin d’avoir disparu, est celle des visas afghans. Il est difficile pour de nombreux Afghans de se procurer des documents et, en outre, les documents afghans ne sont pas toujours considérés comme crédibles en Belgique, car par exemple les dates de naissance peuvent ne pas être correctes. Parfois, le service de l’immigration demande également des documents qu’il est presque impossible d’obtenir en Afghanistan. Les femmes afghanes ont un problème supplémentaire : elles ne sont plus autorisées à voyager seules. Pour toutes ces raisons, le regroupement familial à partir de l’Afghanistan est également particulièrement difficile. 

Enfin, les difficultés liées à l’accueil constituent un problème actuel : les personnes qui ne trouvent pas d’endroit (permanent) où rester. Ce problème était rare dans le passé, mais il commence à se poser de plus en plus fréquemment et ne semble pas près d’être résolu à court terme.

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