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Johan Leman, 5 octobre 2023

Les 3 et 5 octobre, Bruzz a publié d’abord une Opinion et ensuite un article informatif sur Molenbeek et Schaerbeek ensemble, puis sur Molenbeek seul, en présentant la gestion communale sous un mauvais jour.

Permettez-moi de me limiter ici, en réaction,  à Molenbeek. Je fais partie de ceux qui trouvent que Molenbeek est une commune très fascinante, mais en même temps très difficile à gouverner… Commune ? En Région flamande ou wallonne, on parlerait de ville : 100 000 habitants. Les éléments qui en font une commune fascinante sont en même temps ceux qui la rendent difficile à gouverner. Vous les connaissez mieux que moi, complétez. Une mosaïque, avec un grand potentiel, mais qui voit une grande partie de ce potentiel partir le jour qu’il réussit.

Une telle municipalité nécessite une administration très bien gérée qui porte le dynamisme d’une municipalité et en assure la continuité. Et puis il y a la composante politique… Si l’on tient beaucoup à la démocratie, on se rend compte qu’elle est généralement le reflet de ce qui se passe, et donc de ce qui va bien et moins bien dans une société.

Dans une telle situation, une chose est absolument prioritaire : vouloir travailler ensemble, faire passer l’intérêt des citoyens avant les rivalités et les querelles personnelles qui, même si elles peuvent se produire partout dans le monde, ont des conséquences plus néfastes dans une commune plus difficile à gouverner qu’ailleurs.

Le citoyen n’a pas besoin de petits jeux où des politiciens locaux cherchent à s’embêter entre eux plutôt qu’à construire, et de même, le citoyen n’a pas besoin d’une administration qui ne considère pas le service au citoyen comme sa plus grande priorité.

Ceux qui n’agissent pas systématiquement dans le respect de ces principes doivent comprendre qu’ils ne nourrissent pas leurs propres gains, mais l’anti-politique. Cessons donc d’investir dans la négativité. Il reste suffisamment de temps pendant la période électorale pour cracher sa bile et rendre la vie difficile aux autres. Allons, tous ensemble… pour le bien des Molenbeekois et de l’image que les autres hors Molenbeek s’en font.

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