Pour une approche des droits des personnes âgées à Bruxelles


Johan Leman, 16 juin 2022

Récemment, on s’est plaint à juste titre que la politique est beaucoup trop lente à développer de l’expertise et qu’elle ne réagit que lorsqu’un problème a déjà atteint un stade avancé de difficulté à résoudre. Pensez à la pénurie d’enseignants. J’ajouterais également : l’absence de politique pour les orthophonistes ; l’absence d’approche pour la collecte de l’eau si une bombe à eau devait exploser dans certaines zones au-dessus de Bruxelles ; l’absence d’adoucissement des sols; les nombreux trams beaucoup trop lourds à quelques mètres seulement des habitations qui font vibrer les murs (de sorte que les dommages aux murs sont prévisibles à terme) …, etc.

Bien à temps (à savoir 10 ans avant que le développement ne se produise), je voudrais attirer l’attention sur les soins aux personnes âgées à Bruxelles.

Le Bureau fédéral du Plan ne prévoit pas d’augmentation de la population bruxelloise avant 2030. Entre 2030 et 2070, elle prévoit une augmentation de 100 000 habitants. Cela s’accompagnera d’une augmentation de 5 ans de l’espérance de vie, c’est-à-dire jusqu’à 86,9 ans pour les hommes et 89,0 ans pour les femmes en 2070. La catégorie +80 sera doublée.

Concrètement, cela se fera particulièrement sentir dans Bruxelles-ville, à Schaerbeek, Anderlecht et Molenbeek.

Outre la programmation de logements supplémentaires dans le domaine de l’habitat adapté, il s’agira idéalement des éléments suivants :

– Des sentiers plats, sans trop de bornes et d’objets gênants, et sans trop de pierres lâches.

– Réduction des carrefours dangereux.

– Transports publics bons et réguliers.

– Un éclairage public approprié.

– Des escaliers mécaniques qui fonctionnent et qui ne vont pas trop vite.

– Bancs occasionnels le long de la route.

– Des toilettes publiques bien nettoyées (h/f).

– Quelques points de contact pour les services numériques destinés aux plus de 75 ans, par exemple liés à un service municipal.

Des gardiens de la paix pourraient avoir comme tache de bien regarder que tout cela reste en bon état.

Voilà… peut-être pouvons-nous d’ores et déjà nous réjouir de la création d’une Unité des droits des personnes âgées (sous le nom de Commissaire aux droits des personnes âgées ou non) qui veillera à ce que tout cela soit fait à temps, notamment dans les municipalités que nous venons de mentionner. Avec 10 ans pour développer l’expertise et l’approche, cela devrait être possible et Bruxelles peut montrer l’exemple.

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