Pénurie d’enseignants et de services de garde d’enfants


Johan Leman, 30 mai 2022

Le 5 mai, j’ai publié ici une opinion sur les pénuries prévisibles dans l’enseignement. Ajoutez à cela les pénuries prévisibles et toujours croissantes en matière de garde d’enfants.

Que font les gouvernements ? Dans les deux cas, on attend une solution de l’afflux hyper rapide de personnes qui n’ont pas les diplômes ou la formation appropriés.

On peut accepter que cela peut être une voie viable pour ceux qui doivent donner une formation professionnelle aux jeunes, en transférant des personnes du monde professionnel vers l’enseignement. Mais pourrait-on, s’il vous plaît, y réfléchir à deux fois avant de proclamer comme une bonne politique le fait que les personnes au chômage, par exemple, peuvent être transformées en enseignants ou en gardes d’enfants en un rien de temps ? Un gouvernement pense-t-il vraiment qu’il rendra une profession plus attrayante s’il introduit l’idée que tout le monde peut y accéder avec une courte formation ? On ne rend pas le choix de la garde d’enfants plus attrayant en incitant des mères au chômage à se tourner vers la garde d’enfants par le biais d’une formation courte, et on ne rend pas la profession d’enseignant plus attrayante en abaissant les conditions pour devenir enseignant.

La seule alternative vraiment valable à long terme est de revaloriser ces professions. “La revalorisation”, en termes de formation, en termes d’environnement de recrutement, en termes de reconnaissance sociale et éventuellement aussi en termes de rémunération, est la seule voie valable. Pour toutes ces professions. Une mise à niveau à partir du contenu réel, pas une mise à niveau faute de mieux. En d’autres termes : reprenons la profession au sérieux !

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