Orbán et Auschwitz


Johan Leman, 31 janvier 2020

Le 27 janvier, Viktor Orbán était à Auschwitz pour assister à une cérémonie commémorative, 75 ans après la libération de ce camp de concentration. Le lendemain à peine, le 28 janvier, la police hongroise tirait trois coups de semonce pour empêcher une soixantaine de migrants de franchir la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Quatre migrants ont toutefois réussi à passer, mais ont immédiatement été arrêtés.

Suis-je en train de dire que la politique d’Orbán aurait dû permettre aux 60 personnes d’entrer tout simplement sur le territoire ? Non. Mais il aurait pu tout aussi bien les prendre en charge et vérifier – grâce à une procédure adéquate et rapide – si elles pouvaient prétendre à l’asile ou pas. Mais il est naturellement plus facile de faire l’aller-retour à Auschwitz. Et il est probablement beaucoup plus gratifiant pour une telle personne de se retrouver là-bas parmi des hauts représentants.

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