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Johan Leman, 19 février 2024

Qu’entendons-nous par populisme ? Selon Cas Mudde, le populisme est une idéologie ‘mince’ qui voit la société divisée entre un “peuple” pur opposé à une “élite culturelle et intellectuelle corrompue”. Le populiste estime que c’est le “peuple”, et non “l’élite”, qui doit aussi vite que possible pouvoir marquer la politique de son empreinte. Mudde qualifie cette idéologie de ‘mince’ parce que son contenu est très pauvre et vaut intellectuellement parlant deux fois rien.

Le populisme est très présent en Occident aujourd’hui. Il se nourrit principalement de sentiments de peur. Peur de la migration, peur de l’autre, peur des changements du climat,… Bref : tout ce qui indique un changement peut devenir une source de peur. La migration et les défis posés par l’inclusion sont des domaines par excellence qui se prêtent à une approche populiste.

“L’espoir fait voter”, m’a dit une fois Jesse Jackson, ancien candidat à l’élection présidentielle aux EU,  lorsque je travaillais encore au Centre d’égalité des chances et de lutte contre le racisme.  Il faut essayer d’inverser le populisme en donnant aux gens une perspective positive. Il y a deux façons d’y parvenir : ou on fait une grande promesse pour quelque chose de très positif mais dont on se rend compte que ça n’arrivera jamais sur la table de négociation pour le prochain gouvernement, ou on fait une proposition de programme très réaliste, positive et multiple, et réalisable. La deuxième option me semble être la meilleure formule, mais nécessite une très bonne connaissance du dossier. Ou peut-être faut-il combiner les 2 options! Dans tous les cas, de l’espoir très positif et concret… ça c’est l’essentiel.

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