Les priorités d’une politique d’intégration aujourd’hui


Johan Leman, 9 décembre 2023

En ce qui concerne l’évolution actuelle, les recherches montrent que la quasi-totalité des gens acceptent que les migrations soient une réalité de la vie et qu’ils acceptent la présence des migrants. En revanche, de nombreuses personnes (30 à 40 % selon les estimations) considèrent que cette présence, depuis le “onze septembre”, constitue une menace pour leur propre culture. Ce sentiment de menace est alimenté par deux éléments : l’impression que les gouvernements n’ont pas suffisamment de contrôle sur l’arrivée des migrants (qui ? combien ?) et qu’il n’y a pas de consensus suffisant sur l’ensemble des valeurs qui devraient être garanties de toute façon. Ce dernier point ne relève pas de la science, mais d’un consensus temporaire après un dialogue.

Le Québec a réalisé une expérience intéressante il y a quelques années en instaurant un dialogue de bas en haut pour parvenir à un ‘accommodement raisonnable’.

Il a également montré que la priorité en matière d’intégration devrait être l’emploi, c’est-à-dire l’apport d’une valeur ajoutée grâce aux nouveaux venus.

L’inclusion dans le marché du travail, le consensus sur un socle minimal de valeurs (qui doit avoir plus de substance que la référence à la législation, car celle-ci peut souvent conduire à des décisions multidirectionnelles) et la gestion de l’arrivée des migrants, telles sont les tâches prioritaires d’une politique dans ce domaine.

Retour