Les “canyons de rue” du Bas-Molenbeek et l’excessive pollution atmosphérique


Johan Leman, 7 janvier 2024

Les résultats d’une étude récente (ExpAIR) menée par Bral et Bruxelles Environnement, montrent montrent que la concentration de NO2 est supérieure à 40µg/m³ dans la rue Piers. Cela signifie que le déficit en qualité de l’air y est bien supérieur à 10µg/m³ de concentration de NO2,  fixée par l’Organisation mondiale de la santé comme un seuil qui ne devrait pas être dépassé. La qualité de l’air n’y répond pas non plus aux normes européennes en vigueur. Le degré de pollution de l’air peut y être qualifié de “dangereux” et figure parmi les plus élevés de la région bruxelloise.

On peut supposer que cela est dû au fait que la rue Piers prend la forme d’un “canyon de rue”. En d’autres termes, il s’agit d’une rue étroite, avec des maisons hautes de chaque côté et une circulation intense de voitures et de bus.

Les résultats dans la rue Ribaucourt seraient-ils si différents ? Et qu’ont à craindre les habitants de la rue Courtois ? Peut-on accepter qu’un promoteur immobilier prévoit en plus un grand parking souterrain dans une rue aussi étroite que la rue Courtois? Idem pour les angles donnant sur la place Sainctelette…

Heureusement, cette prise de conscience semble également vivre chez les administrateurs de la commune de Molenbeek, plus que chez les promoteurs immobiliers. Quant aux habitants, ils devraient se rendre compte que de telles conditions entraînent manifestement une réduction de leur durée de vie et une augmentation des maladies.

Peut-être faudrait-il cartographier ce problème de pollution de l’air pour l’ensemble du Bas-Molenbeek? Des propositions pourraient alors suivre, en veillant à ce qu’elles soient soutenues par les habitants eux-mêmes.

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