La “diyanétisation” flamande de l’administration de l’islam dans l’enseignement au sein de la communauté flamande


Johan Leman, 20 janvier 2024

Il y a quelques semaines, la Communauté flamande a constaté à juste titre qu’il n’y avait pas encore d’alternative à l’Exécutif musulman.

En effet, il faut désormais une administration pour nommer les enseignants de religion islamique, maintenir l’inspection possible, enfin… réglementer tout ce qui est nécessaire à la gestion du statut des enseignants.

Face à cette situation, le gouvernement flamand a fait preuve de bon sens. Il n’a ni révoqué la suspension de l’Exécutif musulman (ce qu’il ne peut d’ailleurs pas faire, car il s’agit d’une compétence fédérale), ni désigné l’organe nouvellement créé par l’ancien ministre de la Justice pour cette importante fonction (car ce nouvel organe n’a pas (encore ?) de base). Conséquence : on a reconfirmé l’administration désignée par l’Exécutif musulman et travaillant sous son autorité, sans reconfirmer son employeur. En d’autres termes, on a désigné une sorte d’administration séparée composée de musulmans, qui relève apparemment désormais directement du ministre. C’est donc, de facto, ce qui est plus ou moins courant en Turquie. Un Diyanet flamand a été créé.

Est-ce constitutionnel ? Je n’en sais rien. Est-ce que cela fait preuve de bon sens dans les circonstances ? Oui. Mais tôt ou tard, il devrait y avoir un débat parlementaire à ce sujet, me semble-t-il. Ce n’est pas un détail. Curieux comme on le fait dans la Communauté française?

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