Linking EYMID
24 septembre 2024
Le MigratieMuseumMigration mène actuellement le projet d’échange de 2 ans : ‘Linking EYMID’ (European Young Migrants’ Intercultural Dialogue ; dialogue interculturel entre jeunes migrants européens). Le projet a débuté en novembre 2023 et se terminera à la fin de l’année prochaine. Linking EYMID vise à réunir des jeunes issus de l’immigration et à les faire converser. Le projet est soutenu par BIJ (Bureau International de Jeunesse) et Erasmus+.
«Être représenté, il s’agit de sentir que l’on a le droit pour se développer personnellement.»
Nos Jeunes du Foyer des Jeunes et du Jongerenwerking participent au projet ensemble avec les jeunes (âgés 15 à 30 ans) de l’UREP (União de Refugiados em Portugal). UREP accueille des réfugiés et des immigrants à Lisbonne et les aide à se construire une nouvelle vie. De nombreux jeunes du Foyer sont des enfants de migrants et ont donc un passé migratoire, tout comme les jeunes Portugais. La différence la plus grande est que les jeunes d’ici ont déjà la nationalité belge (bien qu’ils aient une origine différente) et les jeunes en Portugal sont encore des primo-arrivants.
Tous les 3 ou 4 mois, une session en ligne est organisée, durant laquelle environ 20 jeunes discutent en anglais d’un thème particulier. De cette manière, ils peuvent eux-mêmes découvrir les différences et les similarités et entendre les expériences d’autres gens issus de l’immigration. Actuellement, déjà deux sessions ont eu lieu, l’une en février et l’autre en mai. Après une introduction du projet et des participants, la première session a également abordé la question des jeunes et de leur avenir. Le thème de la deuxième session portait sur le point de vue des jeunes sur le travail. En octobre, la troisième session aura lieu, et les jeunes y parleront des normes et des valeurs culturelles. Ce qui est marquent, c’est que même si les jeunes des deux pays ont un statut différent, ils ont les mêmes questions et les mêmes craintes sur le futur, l’intégration, etc.
«J’ai déjà mon bachelier. J’ai postulé pour des emplois dans des grandes entreprises du secteur IT en Portugal. Mais c’est difficile pour moi, parce que je porte un hijab et je suis musulmane. Cela ne veut pas dire que je manque de connaissance et de courage, tout ce qui est nécessaire pour remplir cette fonction. Mais le problème, c’est mon hijab. Il est un peu raciste et pas bon pour moi. C’est pourquoi que je suis en train de réorienter ma carrière, pour survivre.»
«Nous avons eu le même problème ici. Notre génération a grandi à Bruxelles, la capitale de Belgique, et il y a une grande communauté musulmane ici. Notre génération fait bouger les choses.»
Les sessions sont menées par Annabelle van Nieuwenhuyse, une présentatrice belge qui travaille déjà longtemps dans les médias et est souvent demandée comme modératrice/présentatrice pour des événements (socio)culturels multilingues. Elle a déjà présenté l’événement du 50e anniversaire de Foyer’. En outre, plus vous pouvez trouver son histoire de migration dans le MigratieMusuemMigration.
«Je veux suivre une formation pour devenir une policière pour des raisons différentes. Je veux être un exemple pour les membres de ma famille qui pensent que la police entretient de mauvaises relations avec les gens. Je veux aussi montrer au pays, à l’Europe et au monde qu’il est possible pour une femme de devenir une policière et d’établir une relation douce et humaine avec les gens avec lesquels elle doit interagir. Si plus des personnes comme moi s’engagent, on pourra alors avoir le pouvoir d’améliorer la situation.»
Notre collègue du musée, Arve, est allé à Lisbonne en avril pour visiter l’UREP. Pendant cette visite d’étude, il a eu l’opportunité de voir comment l’organisation fonctionne et comment, avec les ressources limitées, ils mettent tout en œuvre pour aider les gens. En plus, il a pu parler avec le personnel de l’organisation, partager ses expériences et comparer le fonctionnement du Foyer et de l’UREP. En 2025, les rôles seront inversés et quelques associés de l’UREP viendront au Foyer.
