La durabilité dans le monde


29 avril 2024

Il est triste de constater que sur l’énorme quantité de plastique produite dans le monde, seule une petite partie est recyclée. Comment éviter les déchets plastiques et diminuer la pollution? Il est intéressant de voir comment d’autres cultures ont trouvé des solutions pour rendre la vie quotidienne plus durable.

La durabilité en Europe de l’est et en Russie

Notre première étape est la Russie. L’eau y est vendue dans des kiosques en libre-service où l’on peut se rendre 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Il y a un kiosque par 15 000 habitants. L’eau provient d’une source et est distribué dans des bouteilles réutilisables de 2,5 ou 19 litres.

Par ailleurs, il est courant en Russie d’acheter des produits alimentaires sèches en gros. On achète souvent du sucre ou de la farine dans de (très) grands sacs de 25 kg. Cela permet d’éviter une grande quantité de déchets d’emballage. La Russie et d’autres pays d’Europe de l’Est ont également une longue tradition de prévention du gaspillage alimentaire grâce à des techniques de conservation telles que le marinage, le séchage et la fermentation. Les personnes qui ont leur propre jardin conservent souvent leurs fruits et légumes de cette manière.

La durabilité dans les campagnes marocaines

Le climat chaud du Maroc fait de l’économie d’eau une priorité absolue, en particulier dans les zones rurales. De nombreuses coutumes traditionnelles sont axées sur cet aspect. Le fait de manger dans un grand plat commun, par exemple, réduit la quantité de vaisselle à faire. L’eau utilisée pour la lessive est ensuite recyclée pour la chasse d’eau des toilettes.

Dans la région de Temsamane (montagnes du Rif, nord-est du Maroc), une technique d’irrigation traditionnelle est encore utilisée aujourd’hui : l’eau est détournée d’une petite rivière vers des champs par village à un moment convenu. Chaque village est autorisé à ouvrir le barrage à un moment précis et pour une période donnée. De cette manière, tous les champs sont régulièrement irrigués, mais la petite rivière conserve son cours naturel. L’eau potable est tirée d’une source par un cheval ou un âne. L’eau est conservée dans des jarres en terre cuite – de cette manière, aucun plastique n’est utilisé et l’eau reste fraîche pendant longtemps.

Toujours au Maroc, dans le désert, on trouve les réseaux dits de khettara. Ce système consiste en une série de puits reliés par un tunnel souterrain qui mène d’un puits plus éloigné aux champs. L’exploitation d’une veine d’eau permet d’habiter dans des régions où il n’y a pas d’eau de surface. Des vestiges de ces systèmes ont été trouvés dans différentes parties du monde, le plus ancien remontant à la Perse au 6e siècle avant J.-C. Ils sont parfois encore utilisés, mais ils tombent de plus en plus souvent en ruine, y compris au Maroc. Des chercheurs (notamment University of New Mexico) étudient actuellement les moyens pour pouvoir s’inspirer de ces anciennes techniques d’irrigation pour utiliser l’eau de manière plus durable.

Loppis en Suède

Le marché aux puces de la Place du Jeu de Balle est une institution à Bruxelles. La ville compte également de nombreuses boutiques de seconde main et de friperie. Donner une seconde vie aux articles ménagers, textiles, livres, jouets et autres est un aspect important de la recherche d’une vie plus durable.

Ici, c’est du nord que nous vient l’inspiration de la seconde main, chez les loppis suédois. Le mot loppis est l’abréviation de loppmarknad, qui signifie littéralement “marché aux puces”. Pourtant, il est légèrement différent de ce que nous attendons habituellement par là. Un loppis est souvent situé chez des particuliers, par exemple dans un garage ou un abri de jardin, et est indiqué par un panneau au bord de la route. Cela ressemble à un vide-grenier, mais de nombreux loppisar ouvrent leurs portes chaque printemps. Ce que l’on y trouve est toujours une surprise : il peut s’agir de vieilleries ou d’objets de valeur.

Le stuga est aussi typiquement suédois : il s’agit d’un chalet en bois souvent simple, idéalement situé au bord de l’eau, utilisé comme résidence secondaire pendant les mois d’été. Les Suédois aiment décorer ce stuga avec ce qu’ils ont réussi à récupérer dans un loppis. C’est durable, original et c’est une bonne alternative à l’autoconstruction en kit.

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