L’exposition photographique « Enfants en Territoire de Guerre » offre une perspective poignante sur la vie quotidienne des enfants à Gaza, en Syrie et en Ukraine. À travers l’objectif de photographes palestiniens, ukrainiens et belges, le public est invité à voir la guerre à travers les yeux des enfants. L’exposition est encore disponible jusqu’au 30 avril au MigratieMuseumMigration (Rue des Ateliers 17, 1080 Molenbeek).
Dans les reportages sur la guerre, les enfants reste souvent sous-exposé. Cette exposition montre comment les enfants jouent, errent ou cherchent à se distraire, dans les rues, parmi les décombres ou dans les camps de réfugiés. « Quand on voit comment les enfants continuent à trouver du jeu, de l’espoir et de la créativité dans les situations les plus désespérées, on ne peut que conclure qu’il n’est jamais perdu d’agir dans ces conflits », déclare Johan Leman, président du MigratieMuseumMigration.
Dans cette mini-série, nous vous présentons les différents photographes et leurs travails. Chaque semaine nous montrons le travail de photographes de l’un des trois pays et on commence avec Gaza.
Mohammad Asad est un photojournaliste primé qui a remporté plusieurs prix internationaux de photographie, notamment le World Humanitarian Photo Summit. Sa propre maison a été complètement détruite pendant la guerre à Gaza au cours de l’été 2014.
Dans une voiture endommagée par la guerre, cette famille part avec seulement quelques matelas, se déplaçant du sud de Gaza vers la zone centrale après avoir reçu des avertissements de l’occupation concernant une invasion imminente de Rafah.
Un petit enfant d’une famille déplacée, déracinée par l’occupation, regarde à travers la clôture déchirée de leur tente dans la zone de déplacement de Deir al-Balah, endurant des conditions de santé difficiles en cette saison hivernale.
Areej Ali Shaheen était une photographe originaire du camp d’Al-Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Areej s’est fait connaître en tant que photographe spécialisée dans les événements et les cérémonies. Lors du déclenchement de la guerre à Gaza en 2023, Areej s’est réorientée pour documenter les vies et le quotidien des déplacés de guerre dans la région centrale de Gaza, apportant une touche humaine et personnelle héritée de sa spécialisation précédente. Areej est décédée le 3 janvier 2025, quelques jours après son 28e anniversaire, avec sa mère, lors d’un bombardement israélien qui a frappé la maison où elle vivait.
Dans le camp de déplacement au cœur de la bande de Gaza, il y a des abris que les enfants considèrent comme leur deuxième maison. Aujourd’hui, ils sont leur seul refuge après que leur maison sûre a été détruite, que leurs rêves ont été volés et que leurs jouets ont été brûlés. Mais maintenant, ces centres sécurisés sont détruits sans aucune pitié…!
Nour, la petite fille qui a survécu à un véritable holocauste qui a brûlé sa tente et tout ce qu’elle contenait sous ses yeux. Elle sourit et fait le signe de la victoire en tenant une marmite brûlée. Son plus grand rêve était de prendre une bouchée pour apaiser la faim de sa famille.
Haneen Salem est une jeune photographe de la ville de Gaza. Elle s’est formée à la photographie d’art, mais ses sujets ont changé avec la récente guerre à Gaza. Depuis, elle se concentre sur les scènes de survie quotidiennes à Gaza. Elle a déjà collaboré avec plusieurs organisations palestiniennes.
Un enfant blessé à l’Hôpital Kamal Adwan, nord de Gaza, regarde ses dessins qui couvrent les murs autour de lui, comme s’ils lui racontaient des histoires d’une vie que la guerre n’a jamais connue. Le garçon est décédé le 30 novembre 2024.
Dans une rue jonchée de débris, une fille tient un perroquet sur son doigt. Malgré la dévastation, son sourire reste un symbole d’espoir indéfectible.
Mahmoud Abu Hamda est un photographe palestinien originaire de Gaza qui a étudié au Collège universitaire des sciences appliquées de Gaza, où il s’est spécialisé dans le multimédia. Il s’est spécialisé dans la photographie de la nature et de la nourriture. Cependant depuis le déclenchement de la guerre il documente la guerre et a travaillé avec plusieurs organisations et agences internationales.
Entre lumière et ombre, les enfants jouent comme s’ils peignaient les traits de la vie avec espoir, affrontant l’obscurité de la réalité avec leurs rires, prouvant que l’innocence de l’enfance peut percer toutes les ténèbres. Dans l’une des écoles détruites par l’invasion de l’armée israélienne dans la ville de Khan Younès, ces enfants jouent comme s’ils transformaient les décombres en une scène pour la vie, où des histoires d’espoir et d’amour pour la vie émergent des ruines.
Au cœur de Deir al-Balah, au milieu de la bande de Gaza, ce photo parle silencieusement d’une vie pleine d’attente et de patience. Les enfants apparaissent derrière une barrière en ruine, comme s’ils attendaient quelque chose qui les libérerait du brouillard de la souffrance. La lumière reflétée sur la barrière déforme leurs traits, révélant leurs histoires cachées dans chaque ombre et mouvement — des histoires de leur lutte continue avec une réalité dure, et leur simple rêve d’un instant d’espoir qui pourrait leur rendre une partie de la vie dont ils ont été privés.
Doaa Al-Baz est une jeune femme photographe et journaliste qui contribue à The Observer Post à Gaza. Elle partage des mises à jour quotidiennes sur les événements actuels. Par son travail, elle documente la lutte de centaines de familles qui tentent de survivre dans ce qu’elles perçoivent comme un génocide, tout en risquant sa propre vie et en pleurant la perte de sa famille dans le processus.
Un enfant serre dans ses bras son frère martyrisé à la suite de la guerre israélienne contre la bande de Gaza et de l’étouffement continu ainsi que de la fermeture des passages par l’armée israélienne.
Un père embrasse sa fille et joue le rôle de mère dans l’éducation de ses enfants au milieu des déplacements continus et de la perturbation des moyens de subsistance.
Une famille palestinienne est déplacée de Rafah après que l’armée d’occupation a largué des tracts en préparation d’une opération militaire à grande échelle.
Fadi Badwan est un photographe de la ville de Gaza. Il a travaillé avec de nombreuses organisations locales et internationales. En raison de la guerre, il a perdu une partie de son travail et consacre plus de temps à documenter les conditions de vie à Gaza. Il a participé à de nombreux concours et expositions locaux et internationaux et a remporté des prix locaux et internationaux.
Malgré la dévastation qui l’entoure de toutes parts, la petite fille semble sourire innocemment, sans percevoir les conditions difficiles. À l’intérieur de cette voiture détruite, elle trouve un espace pour jouer, comme si son sourire était une réponse à la dure réalité qui l’entoure, où l’espoir et la joie brillent au milieu des décombres. Ce sourire reflète la force de son esprit et sa capacité à s’adapter à la réalité, défiant toute la destruction qui l’entoure.
Les ingrédients du bonheur pour beaucoup de personnes dans le monde nécessitent de l’argent, des voyages, la liberté et d’autres choses. Environ deux millions de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, dont la moitié sont des enfants, selon le Bureau central palestinien des statistiques. Ces enfants ont passé dix ans sous blocus et sous les guerres, et la plupart d’entre eux n’ont pas eu une seule opportunité de voyager au cours des dix dernières années. Leurs parents vivent dans des conditions économiques difficiles. Cette image montre l’étendue de la joie et du bonheur dans les yeux des enfants selon des concepts et des croyances façonnés par leurs conditions de vie, ce qui signifie que le bonheur réside dans la simplicité.