Johan Leman, 27 août 2025
Le 5 septembre s’ouvre une exposition : Bruxelles, La Congolaise. Elle durera jusqu’au 13 décembre. La période abordée s’étend de 1885 à 1985. Pourquoi jusqu’en 1985 ?
Parce que la période avant 1985 a constitué une succession très particulière de migrations spécifiques qui ne correspondent pas à ce que nous entendons habituellement par migrations. Il s’agissait de marins qui, à Anvers, décidaient de rester en Belgique, de « jeunes garçons domestiques » emmenés dans les foyers belges par leurs maîtres coloniaux, et après 1950 d’intellectuels destinés à former les futurs cadres du Congo, d’étudiants boursiers, d’enfants issus de familles congolaises aisées que l’on souhaitait scolariser ici, de footballeurs, d’enfants de mariages mixtes, ainsi que de commerçants. Les enfants issus de couples mixtes (métis) ont d’ailleurs toujours existé. Ce n’est qu’à partir de 1985 qu’il s’est agi de demandeurs d’asile et, progressivement, d’une migration comparable à celle des autres pays à la même époque : la mondialisation. L’exposition illustre cela à travers textes et explications.
Et pour qui veut avoir une idée des chiffres aujourd’hui ? Si l’on regarde, dans une commune ou une Région, combien de personnes sont inscrites avec la nationalité congolaise – par exemple à Saint-Josse-ten-Noode, 203 en 2022 – multipliez alors ce nombre par 4 et vous obtenez l’ensemble des personnes d’origine congolaise, sans compter les métis (– car là, le calcul est plus complexe).
Retour