Johan Leman, 1 septembre 2025
Il est intéressant d’entendre un commissaire aux drogues et des ministres répéter qu’ils prennent la question très au sérieux, si sérieusement même qu’ils abordent le problème à l’échelle internationale sous l’angle des ports, et qu’ils investiront l’argent de la drogue récupéré grâce à cette approche dans la lutte antidrogue. Théoriquement et sur papier, c’est très beau. Mais a-t-on calculé entre-temps combien d’années une telle approche nécessitera ? Et combien il sera difficile de disposer effectivement de cet argent ? Voilà plus de 30 ans que j’entends parler d’une telle stratégie… À l’époque, il s’agissait de la traite des êtres humains. Et quid, entre-temps, sur le terrain très concret ?
N’est-il pas urgent, à Bruxelles, de rassembler dès maintenant les données de manière ascendante, en partant des services municipaux de police locale chargés de la lutte contre la drogue, autour de quelques questions simples : qui vend ici ? Comment s’organise le deal ? (en tenant compte des points de ravitaillement et de vente) Comment pouvons-nous agir pour y mettre fin ? Et qui vend des armes ? Quels sont les points de vente ? Et comment y faire face également ?
Si nous devons réellement attendre qu’un grand plan international soit mis sur la table et qu’une action en découle, je crains que cela ne s’avère pas très réaliste et surtout beaucoup trop tard.
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