Johan Leman, 12 mai 2024
La statue de Breydel et De Coninck se trouve à Bruges, pas à Gand. On s’attend à voir Jacob van Artevelde à Gand, et non à Bruges ou à Anvers. De telles statues ne doivent pas nécessairement se trouver là, mais une fois qu’elles y sont, leur place a un sens et crée une identité significative. Surtout s’il y a une histoire mythique liée à ça.
Pourquoi cette logique ne s’appliquerait-elle pas à l’emblématique Vaartkapoen de la place de la Sainctelette, en bordure du Molenbeek historique ? Les Vaartkapoenen n’étaient-ils pas cette partie de la main-d’œuvre de Molenbeek composée d’outsiders ? N’étaient-ils pas les plus surveillés par la police ? Les voyous du Petit Manchester au 19e siècle ?
Au fil des ans, “vaartkapoen” est devenu un surnom : il a pris un sens beaucoup plus positif. C’est ce qui est en train d’arriver à Molenbeek, un processus qui a déjà commencé. Certaines statues représentent cette évolution. C’est pourquoi elles ont leur place à certains endroits et pas à d’autres. Cet endroit est le Molenbeek historique. Pour une telle statue, il ne faut pas chercher un endroit où c’est plus “joli” ou où il y a encore “plus de monde”. Une telle sculpture doit être ancrée dans l’histoire et raconter quelque chose de significatif.
Ramenons l’icône Vaartkapoen au Molenbeek Historique
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