L’école : une discussion sans tabou souhaitée


Johan Leman, 10 janvier 2023

Ces dernières semaines, j’ai eu plusieurs conversations avec des personnes du secteur de l’enseignement, pas seulement de Bruxelles, mais aussi d’ailleurs. Une sélection de quelques déclarations qui m’ont marqué.

Une enseignante à la retraite qui donne des cours de rattrapage après l’école : “Parfois, je me demande si les élèves que je suis ont eu des explications correctes en mathématiques.” Et la même prof continue : “Pour tout et n’importe quoi, on a appris aux élèves à se tourner vers leurs smartphones ou leurs tablettes pour trouver des solutions. On ne leur apprend plus à raisonner.”

Un enseignant de Gand : “Quand j’ai lu que Conner Rousseau pense que c’est si grave qu’à Molenbeek, la direction d’une école doit faire appel à des interprètes pendant une réunion de parents, j’ai pensé : cet homme pense-t-il que c’est différent dans d’autres villes de Flandre dans certaines écoles ? Sait-il si peu de choses sur les écoles de villes comme Gand et vraisemblablement d’autres villes ?”

Un autre enseignant : “Dans l’école où j’enseigne, plusieurs classes ont des enseignants devant la classe qui n’ont pas de diplôme d’enseignement, et dans un cas, c’est quelqu’un qui n’a qu’un diplôme du Secondaire”.

Je m’en souviens lorsque j’entends des personnes qui ont des grandes responsabilités dans l’enseignement réduire les problèmes de l’enseignement à mieux connaître la langue de l’enseignement. N’est-il pas grand temps que, sans tabou, tous les problèmes – et il y en a pas mal – soient mis sur la table de manière concrète ?

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