La logopédie, une profession menacée?


Johan Leman, 11 avril 2022

Ce midi, j’avais une conversation avec une orthophoniste qui travaille au Foyer deux jours par semaine, grâce à un mécène. Je lui ai dit que j’avais entendu un porte-parole à la radio dire que les orthophonistes ne pouvaient plus vraiment faire leur travail. S’ils veulent faire leur travail correctement, avec toute la paperasserie que cela implique… ils sont gravement sous-payés, doivent travailler plus de 40 heures par semaine et n’en retirent toujours rien. Elle a confirmé ce que le porte-parole avait dit.

Il s’agit donc d’un autre de ces dossiers très mal gérés, mal gérés parce que la compétence est répartie sur différents niveaux (INAMI fédéral, santé, enseeignement) et parce qu’apparemment aucun ministre ne considère ce dossier comme une priorité pour sa politique. C’est très surprenant… car tout le monde à Bruxelles sait que les listes d’attente pour les orthophonistes sont interminables. Chez Foyer, nous en savons quelque chose. On m’a dit que de nombreux orthophonistes, une fois qu’ils ont atteint l’âge de 35-40 ans, abandonnent. Ce n’est manifestement pas la façon de résoudre un problème, et certainement pas si aucun ministre ne se saisit réellement de la question.

A Bruxelles, le problème est très important.

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